Dans le cadre de la Semaine de la Chaleur Renouvelable, la Métropole grenobloise s’est vue décerner le label « Ecoréseau de Chaleur » 2018 par l'Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) et l’association AMORCE qui rassemble les collectivités territoriales et les professionnels engagés dans la transition énergétique, l’économie circulaire et la gestion durable de l’eau. Une distinction qui récompense les collectivités dont les réseaux de chaleur sont les plus exemplaires selon des critères environnementaux, économiques et sociaux. Une distinction qui représente une véritable reconnaissance pour la Métropole, fortement mobilisée en faveur de la transition énergétique et écologique.
La Métropole grenobloise souhaite réduire de 22 % la consommation énergétique du territoire à l’horizon 2030 et de 30 % la consommation d’énergies fossiles tout en augmentant de 35 % la production locale d’énergies renouvelables et de récupération.
Convaincue, au-delà de sa nécessité environnementale, des bénéfices potentiels de la transition énergétique et écologique pour l’emploi local et le dynamisme économique territorial, la Métropole s’est ainsi dotée d’objectifs qui participeront à renforcer l’attractivité de son territoire, une attractivité fondée sur la qualité de vie, et sa compétitivité, en prémunissant ses habitants et ses entreprises, les plus fragiles notamment, du renchérissement du coût des énergies fossiles. Aujourd’hui, en moyenne, chaque habitant consacre environ 1 100 euros par an à ses dépenses en matière de déplacements et d’énergie. Qu’en sera-t-il demain ?
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, la Métropole poursuivra sa mobilisation en faveur de la rénovation thermique, notamment via le dispositif Mur|Mur qui a déjà permis de rénover 5 000 logements, développera une unité de méthanisation afin de valoriser les déchets alimentaires dont la collecte débutera prochainement, soutiendra la construction de réseaux de chaleur biomasse et favorisera l’émergence de projets de production d’énergie renouvelable portés par des acteurs publics comme privés, etc.
Impulsée par la Métropole, la construction sur la presqu’île d’une nouvelle centrale de cogénération, appelée Biomax, vient de débuter cet été. Elle permettra de remplacer un équipement fonctionnant au fioul lourd et d’alimenter avec du bois local entre 15 000 et 20 000 logements en chauffage et 10 000 logements en électricité. Il s’agit du plus gros investissement sur le réseau de chauffage urbain depuis 1992, un réseau, déjà le deuxième à l’échelle nationale, présent sur 7 communes et qui va se développer encore davantage dans les prochaines années.
En effet, alors que le réseau de chaleur dessert actuellement l’équivalent de 90 000 logements environ, 50 % de bâtiments supplémentaires y seront raccordés dans les quinze prochaines années et bénéficieront ainsi d’une énergie à un coût maîtrisé, compétitif.
Ils bénéficieront également d’une énergie plus respectueuse de l’environnement puisque, dès 2022, le réseau de chauffage sera alimenté à hauteur de 85 % par des énergies renouvelables et de récupération et que le recours au charbon sera abandonné à l’horizon 2025.
Il s’agit là d’avancées importantes, fruits de la volonté métropolitaine, qui vont de pair avec un entretien et un renouvellement accrus du réseau ainsi que, de manière générale, avec l’information régulière des usagers et leur association à la gouvernance de la Compagnie de chauffage intercommunale de l’agglomération grenobloise (CCIAG) qui a été retenue cette année, pour une durée de 15 ans, pour la gestion de ce service public.